Non c’est pas une référence à une chanson, dommage cela aurait été plus « futile » comme sujet à traiter ici. Non en fait il s’agit ici d’un sujet bien plus grave, le genre d’évènements qui écorne le vernis voir, le fait décoller.

J’apprends aujourd’hui seulement (oui je ne regarde pas la tv !) que l’émission « Mise au point » de la TSR (télévision suisse romande), a fait un sujet sur l’aventurière Sarah Marquis. Un sujet qui casse justement son image d’aventurière puisque Sarah Marquis aurait triché lors d’une de ses précédentes expéditions. Aurait triché ? Oui juste pour quelques kilomètres, des centaines en fait parcourus à vélo et en voiture. Des faits relatés par son guide sur place à l’époque, le biennois Martin Rihs installé au Chili.

Quelle drôle de tête fait-elle quand le journaliste de la TV la branche sur cet « oubli » (ni dans ses récits, ni dans son livre elle ne mentionne la chose) et quelle étonnante parade fait-elle quand elle tente une explication. Une explication qui ne convainc personne et enfonce encore plus son image de tricheuse. Ceux sont les termes également utilisés par l’article du 20minutes qui relate la dite émission de TV.

Il ne s’agit pas de faire le procès de Sarah Marquis ici, ce n’est pas du tout mon intention, juste se souvenir de plusieurs conseils que j’avais donné à l’époque à Sarah Marquis et à son agent Gregory Barbezat. Oui j’ai été mis en contact par un ami commun pour voir dans quelle mesure les services de ThierryWeber.com pourraient contribuer à l’image de ExplorAsia 2010 – 2012, cette expédition qui devait durer 2 ans. Je choisis d’en parler ici parce qu’à l’inverse de Sarah, je préfère dire les choses et jouer la carte de la transparence. Surtout en fait appliquer ce que je dis à longueur d’année! Et à l’inverse de Martin Rihs, j’en parle maintenant avant que l’on me pose la question !

Quelque mois avant le départ de Sarah, je suis mis en contact avec Gregory qui me parle de ce fabuleux projet. Dès les premiers instants je suis emballé et surtout tout excité à l’idée d’y participer. A l’inverse de pas mal de sponsors ou autres partenaires, j’y vois là une belle occasion de communication 2.0 sur du long terme, pour Sarah. En effet, deux ans de travail durant lesquels nous devions organiser les montages des vidéos faites par Sarah mais également les transmission live (en live stream sur le web) tous les trois mois. De quoi donner une dimension bien plus internationale et bien plus grande que tout ce qui avait été fait jusqu’à présent.  C’était en plus pil poil la demande du team de Sarah, voir plus grand et sur d’autres pays. Voilà que je rencontre également Sarah et le courant passe très rapidement entre nous. Beaucoup de personnes m’avaient averti de son caractère particulier mais là encore une fois, je décide de me faire ma propre opinion. On me dit en cours de route que si le « courant passe » entre nous, c’est que c’est bon signe, du coup je suis content. Le projet est simple mais conséquent: mettre en place un monteur attitré qui mettra en forme toutes les images faites par Sarah. Monter celles-ci pour les diffuser très régulièrement. Au départ j’avais imaginé toutes les semaines, de quoi également se constituer une banque d’images importante pour un film long à produire en fin d’expédition. Sans compter toutes les solutions de mise en ligne des vidéos, services de spreading et liens avec la communauté existante (blog, twitter et facebook). Dans le même laps de temps, on devait mettre en place un système facile et léger pour du live streaming à faire tous les trois mois, correspondant aux étapes de ravitaillement. C’est dans une certaine urgence que nous mettons au travail, il ne reste que quelques semaines avant le départ de Sarah. Nous décidons de donner des prix à tout cela dès que les solutions techniques seront définies et définitives. Il fallait trouver un device facile à utiliser, léger et multi-usage pour qu’il serve autant à la mise en ligne d’articles ou de tweet que d’uploadeur pour les photos. On oublie l’idée de transmettre des images vidéo par ce biais au vu des besoin énorme de bande passante. Notre « consulting » va donc du choix de caméra pour les prises de vue jusqu’aux outils de communication et de livestreaming. Dans ces étapes, je vais même rencontrer les deux ingénieurs de chez Swisscom impliqués sur le projet (similaire en matière de besoins) Solar Impulse. Je passe plusieurs heures avec eux et arrive enfin à voir quelques pistes de solution. Je les remercie encore au passage pour leur temps et leur accueil. Nous prenons même les devant avec un partenaire américain pour du Livestreaming qui se dit partant et donne son feu vert pour agir en tant que partenaire sur cette opération, ce sont là plusieurs milliers de dollars d’économisés et une couverture médiatique assurée sur le territoire US. Je suis content mais ma joie ne va pas durer…

En effet, à plusieurs reprises on présente à Sarah personnes et solutions pour personnifier le community management de ses sites et là les couac commencent à se faire sentir. Les prises de contact se font à de façon agréable, prometteuse mais à chaque fois c’est le refus sans explications précises ou alors, valables à mes yeux. On est pris par le temps et le courant doit « passer » entre la personne qui fera le relais ici en Suisse (dans plusieurs langues) et l’aventurière. C’est pas gagné, la mission semble impossible.

C’est quand le team nous demande un film court (à faire sur les bases de quelques images de son DVD) que tout commence à partir en vrille. Ce film devait servir de « teaser » dans un event publique pour mettre en avant la promotion de la nouvelle expédition. Nous prenons donc le temps nécessaire à le produire, temps qui s’ajoute au temps déjà passé pour ce projet. Et après visionnement, on nous dit que cela ne va pas mais que les modifications nous seront communiquées. Elles ne viendront jamais et le film sera fait dans un autre studio. Tout ceci coïncide avec la première estimation et facture sur les travaux déjà effectués pour cette aventure.

C’est plusieurs milliers de francs qui passent à la trappe et un refus catégorique d’admettre tout ce travail comme accompli. Je suis las et surtout déçu. J’entreprends une ultime tentative avec M. Barbezat qui semble lui aussi devant le fait accompli. Il n’y aura pas de couverture vidéo ni même de live streaming et encore moins de communication 2.0, en tous cas pas avec nous… La facture passera au classement vertical.

C’est donc comme une sorte de confirmation que j’ai vécu ces images de la TSR, cette fameuse maxime qui dit « faites ce que je dis pas ce que je fais » Elle me donne raison sur un point: cette phrase n’est pas de moi (elle est de Loïc Lemeur et s’adressait à M.E. Leclerc) « Parle de ta boîte avant qu’un autre le fasse pour toi » Un conseil donné à Leclerc sur le fait de bloguer et donc de parler de son entreprise sur le web.

En résumé, je suis rassuré de ne pas être, de ne plus être impliqué par ce projet mais il est indéniable que si tout avait été mis en place dès le début sur l’aspect 2.0 de la communication du team, bien des choses auraient peu être mieux gérées voir anticipées.

Mais surtout, cela aurait pu mettre l’accent sur le fait que la transparence ça sert 😉