Le Consumer Electronic Show surtout appelé par son petit nom le CES vient de se terminer que déjà il est temps de faire le point sur cette semaine passée sur Las Vegas autour et au sein de cet event. Comme une sorte de rituel, comme un rendez-vous incontournable, cette année encore je me suis rendu à cette manifestation qui réunit innovation, startups, grandes marques, délégations et réseautage à grande échelle. C’est surtout au travers notre team la Swiss4tech (@swiss4tech sur les réseaux) composée de Bruno Chanel, Laurent Eymard et moi-même que cette expédition a été organisée et mise sur place pour aller ensemble prendre la température de cette édition. Le but de notre collectif est aussi d’aider celles et ceux qui désirent s’y rendre pour leur faciliter la tâche. Notre but premier: rendre accessible le monde de la tech à un maximum de gens. Chaque année d’ailleurs, amène son lot de surprises par exemple celle de voir un médecin, un dentiste voir même un charpentier se rendre à cette manifestation. Preuve est faite que le CES peut réunir et intéresser un maximum de personnes de tous horizons.
Premier constat avec cette édition, constat fait par beaucoup: la taille de la délégation française voir même francophone encore plus grande d’année en année. À ce propos, je vous invite vraiment à écouter le Podcast de Bruno Guglielminetti qui vous présentera une très belle initiative autour de la francophonie justement. Une volonté de la défendre, mais aussi de s’en servir pour fédérer des acteurs de l’innovation autour de la langue de Molière, de Tunis à Paris en passant par le Québec. La FrenchTech était un des traits d’union entre français présents à Las Vegas. Avec plus de 100 startups supplémentaires par rapport à 2017, c’est LA délégation la plus importante (et la langue la plus parlée) après les US qui sont au top 1. Amusant, sachant que pour eux et en étant sur place, aucune volonté de la mettre en avant ou de la défendre sous un quelconque étendard. Et grâce aux Français venus en masse, ce sont plein d’autres pays qui ont décidé de faire le pas de défendre leur couleur. La Belgique, la Hollande, Israël et l’Angleterre, mais aussi l’Italie qui pousse le détail à faire également un ensemble de stands aux couleurs de la Sardaigne ! Le Maroc, la Tunisie et l’Égypte n’étaient pas en reste également. Bien sûr il y avait pléthores d’exposants chinois, mais ce sont les Coréens par exemple qui se sont regroupés également sous leur couleur tout droit venus d’Asie.
Avec l’expérience acquise avec toutes ces années, c’est à plusieurs sociétés, particuliers ou professionnels que nous sommes à même de vendre nos services et nos conseils pour bien «réussir son CES» Le but de la Swiss4tech est clairement annoncé, mais force est de constater que l’absence de la Suisse et son manque de visibilité nous a sacrément déçu. En effet, il était intéressant de «voir» les médias en Suisse parler de la présence Suisse et son intention de marquer son passage, mais une fois sur place, c’est tout autre chose côté constat. À l’exemple de ce très beau produit lancé par une entreprise Suisse allemande présente au CES avec un contrôleur de média center (ou une télécommande dernier cri et un design à faire pâlir les équipes design de Braun ou B&O) qui a préféré mettre en avant sa présence en Californie plutôt que son Swissness. La société a son siège à Soleure, mais met en avant son côté US! Point de drapeau Suisse ni même de notion de suissitude sur les stands des sociétés helvétiques sauf celui du CSEM qui affiche un petit écusson rouge en bas de sa déco.
Loin du cliché du petit carré rouge de notre drapeau, nous furent très déçus de ne voir aucune initiative du pays aider nos entreprises ou même les fédérer sous un emblème commun. Nos entrepreneurs et nos startups ne méritent-ils pas cette visibilité que tous les autres pays ont réussi à embrasser ? Pourquoi une telle absence ? Pourquoi ce retard ?
À l’image de ce qu’a fait la France, ce sont maintenant carrément les régions, les villes et les entreprises (La Poste, des assurances, des banques) et même l’Aéroport de Paris qui étaient présents pour soutenir l’innovation en France. Que fait la Suisse en étant absente de ce rendez-vous important ? Je me réjouis d’entendre les réponses qui vont à nos questions !

Pour revenir sur mes impressions de cette édition 2018 du CES, beaucoup de choses ont été dites durant mes lives faits quasi tous les jours. Je vous encourage d’ailleurs à aller les voir. Occasion pour nous de faire le point à chaud sur les produits remarqués et sur les technologies qui nous intéressent. En parlant de tendances cette année, semble être marquée par la «winetech» avec tous les produits et les services autour du vin. En règle général, tout ce qui est axé autour de la nourriture et de ce qui se boit a un très bon retour. Belle découverte d’une startup française montée en seulement 11 mois et qui est même venue en marge de la FrencTech! Un comble pour un produit aussi bien pensé que cet aérateur de vin réglable et véritablement efficace. Le «sleep tech» est lui aussi bien représenté et plus précis que les années précédentes. De véritables produits et surtout de vrais usages sont enfin démontrés. Beaucoup de ces technologies et services tournent d’ailleurs autour de la santé.

La très grande présence de Google à l’intérieur des halles comme à l’extérieur, venait «effacer» la suprématie de Amazon que nous pouvions voir à toutes les sauces tant il y avait d’accessoires compatibles avec ce dernier l’année passée. Il était d’ailleurs amusant de voir autant de ces objets connectés qui faisaient la part belle à Alexa tout en constatant la totale absence d’Amazon comme exposant. Même le monorail de Las Vegas était aux couleurs de Google. Oui, la domotique et les objets connectés sont maintenant de plus en plus nombreux à faire le lien entre assistants et usages.

Encore une fois, je ne vais pas pouvoir ici tout résumer et vous invite à revoir mon tout premier live de cette année sur Wescope via Periscope. Un live qui a d’ailleurs été promu en «featured» par Periscope tant il a drainé de monde et d’interactions. Pas peu fier de cette notation et un contenu qui permettra d’ajouter encore plus de matière à mes propos sur les produits et services que nous avons pu voir. wescope tv en featured sur PeriscopeEt pour revenir sur la question de la visibilité, j’étais très content de voir les journaux Bilan et L’Agefi prendre contact avec nous pour des propos et des contenus que nous leur avons mis à disposition. Vous trouverez quelques-uns de leurs articles en ligne, cela vous donnera une idée de comment la présence (ou l’absence) de la Suisse pouvait être perçue depuis notre pays.

En résumé, je pense sincèrement qu’il est temps maintenant de faire de la Suisse un acteur visible de ce rendez-vous de l’innovation. Notre pays est peut-être dans le top 3 des pays qui innovent, mais sincèrement, il pèche pour ce qui est de sa communication à l’extérieur et dans ce domaine, nous pouvons aussi innover. Rendez-vous est pris pour 2019 ?