Cela fait déjà quelques mois que le court métrage de Rinaldo Marasco qui réunit les comédiens suisses Thierry Romanens et Jean-Luc Barbezat, « Saloperie de pruneaux » est sorti. Pourtant, comme un grand absent il reste invisible sur la plupart des supports sur lesquels sa promotion pourrait se faire. La question se pose encore de savoir si nous ici en Suisse on ne sait vraiment pas parler de ce que l’on fait pour en être fier. En parler tout simplement pour en faire une promotion plus efficace.

Avec une page Facebook dédiée à ce film, une page moribonde qui réunit quelques « amis » en fait un peu moins de 160 et 6 personnes « qui en parlent ». Des publications aussi rares que disparates depuis la sortie du film. Quelques images et des messages maladroits qui n’ouvrent pas forcément au dialogue avec l’internaute. Des liens sur des vidéos (ha chouette des images qui bougent) faites durant la création de la bande-son. Vidéos inaccessibles encore à ce jour. Bref, le constat est pas très engageant.

Rien ici ne donne envie de rester plus longtemps sur cette page qui pourrait être un lieu d’échange et de découverte. Nous aurions aimé par exemple y trouver des photos du tournage, des commentaires et interviews des principaux antagonistes. Des extraits vidéo faits durant le tournage ou tout simplement un extrait ou une bande-annonce. Quelques propos écrits par le réalisateur ou encore une fois, des comédiens. Non, rien de tout cela ne figure sur ce support et c’est bien là le drame. Je fatigue à voir et à constamment réaliser que c’est peine perdue que de rendre attentifs ces métiers et ces hommes. Je fatigue à expliquer que ces supports sont aussi importants que les « traditionnels », voir même plus importants et même plus porteurs. Donner sur le Web c’est recevoir et donner c’est recevoir des avis, des commentaires, des échanges de propos ou même mieux: se trouver des prescripteurs de vos contenus et créations. Faire ainsi c’est aussi l’occasion de réaliser que avez un public, des personnes qui s’intéressent à ce que vous faites et tout ce petit monde serait ravi de vous dire ce qu’il pense de vos productions, de vos contenus. Alors oui nous pourrions croire que comédiens, acteurs, humoristes et réalisateurs n’ont rien à faire de ce que nous public, pensons de ce qu’ils font.
Nous le public qui contribuons à leur succès, leurs entrées en salle, leur cachet aussi puisque tout cela est intiment lié. Mais non, ici en Suisse on n’en a rien à fiche. Seuls les Français ici en Europe on commencé à le comprendre et à l’intégrer dans leur communication. Et je ne parle pas des exemples anglais ou américains pour lesquels cela se fait depuis très très longtemps et fait même partie intégrante de tous plans de comm.
L’incidence de tout cela ? C’est justement sur la longueur que ça se mesure. La pertinence des résultats sur les moteurs de recherche et ce qu’ils affichent quand on vous cherche est très révélateur. Prenez par exemple le nom d’un comédien suisse et constatez que dans la liste des éléments trouvés par Google ce sont d’abord (ou tout de suite derrière le premier résultat) les autres sites/liens qui parlent de vous. En lieu et place de votre propre site officiel. Celui-la même qui ne « bouge » plus depuis plusieurs mois avec de l’actu et des contenus neufs. Faute de temps (l’excuse habituelle) ou faute de moyens, comme si c’est métiers ne rapportaient pas ! Une simple question de priorité ? Non, un choix maladroit « parce qu’il faut que je sois sur les réseaux sociaux mais j’ai pas le temps et je me demande si ça sert vraiment »

Le tableau n’est pas si noir heureusement puisque les choses bougent et avancent (pas pour tous). Dans quelques temps sortira une ribambelle de supports online créés tout spécialement pour un autre comédien suisse, un comédien qui s’est réellement penché sur sa stratégie en ligne. Un accent aussi fort que celui mis sur le reste de sa communication traditionnelle. Peut être que grâce à son exemple et comme dans le monde de l’horlogerie, il sera suivi par les autres !